
Chronique marocaine et apocalypse
Chronique marocaine et Apocalypse Mars 2020. Au retour d’une semaine de trek dans le Sahara, on apprend que les annulations à cause du Covid pleuvent
Au milieu de ce désert de roche, des gorges sinuent, coiffées de falaises. Au fond, la vie ! Tout est vert, le terrain est organisé en terrasses cultivées, les oiseaux piaillent, une poignée d’humains travaille aux champs. Puis les gorges se resserrent jusqu’à ne laisser passer plus qu’un filet d’eau. On est expulsé de cette matrice minérale devant le Baab n’Ali, la « porte d’Ali », deux majestueuses tours rocheuses dominant le paysage. Ce soir-là on monte la tente berbère, grand lampion luisant dans la nuit et faisant concurrence à l’éclat des étoiles. Puis on rejoint progressivement la civilisation : les jardins et les palmeraies sont de plus en plus nombreux au fond des oueds qui lacèrent ce grand plateau magmatique. Le trek prend fin dans le paradisiaque village de Handour. Sur le château d’eau à l’entrée du village flotte le drapeau berbère, qui figure l’homme libre, les pieds ancrés dans la terre et les bras levés vers le ciel. Les couleurs bleu, vert et jaune représentent l’océan, couleur du turban porté par les Berbères, l’Atlas et le Sahara. Le village a été électrifié très récemment, aucune route goudronnée ne permet d’y accéder. Nos muletiers s’en retournent au village du départ, abattant la totalité du trajet en deux jours seulement avec des chaussures défoncées. Quant à nous, nous regagnons le nord du pays par la vallée du Draa. Cette vallée, c’est la seconde étape de notre itinéraire sur les traces des Aït Atta, de l’Anti-Atlas aux portes du Sahara.
Chronique marocaine et Apocalypse Mars 2020. Au retour d’une semaine de trek dans le Sahara, on apprend que les annulations à cause du Covid pleuvent
Sur les traces des Ait Atta , deuxième partie Marrakech, mars 2020. Le soleil se lève paresseusement sur la médine et l’Atlas. Le rooftop, quand